Présentation du collectif À ta santé, puis conférence "Psychanalyse et révolution" par Florent Gabarron-Garcia, le jeudi 07 janvier 2016









Le collectif À ta santé débute cette soirée par une présentation de ses problématiques et de ses sources d’inspiration.

Florent Gabarron-Garcia, psychanalyste, membre de la revue Chimères, chercheur associé propose ensuite la conférence: Psychanalyse et révolution :

"Contre le révisionnisme du psychanalysme contemporain, nous poursuivons ici notre investigation pour dégager les éléments d’une histoire populaire de la psychanalyse . Dans toute l’Europe d’après guerre plusieurs tentatives de reproblématisation de la folie et de mise en place de dispositifs pratiques nouveaux voient le jour. Ce fut d’abord le fait de psychiatres psychanalystes. Engagés dans la résistance, militants, voire marxistes, ils poursuivent dès la sortie de la guerre leurs combats et se donnent explicitement pour objectif de détruire les structures aliénantes de l’hôpital psychiatrique. Nous proposons ici de concentrer notre analyse sur le contexte psychiatrico-psychanalytique français des années 50 jusqu'à l'apport de Félix Guattari au début des années 60."

Cette soirée est la première du Cycle "Psychiatrie et Ville" organisé par le collectif À ta santé et Echelle Inconnue :

À Ta Santé est un collectif de soutien aux psychiatrisés à des degrés divers. La psychologie et la psychiatrie sont l’exercice d’un pouvoir, particulièrement violent dans de nombreuses institutions psychiatriques, générant des normes et nommant des déviances à corriger ou à contenir. Il s’agit pour nous de comprendre les modalités locales de son exercice et d’accompagner quiconque le souhaite dans ses rapports de force avec l’institution. Cela passe par de l’information sur la langue et les pratiques psychiatriques et psychopathologiques (comment est fait un diagnostic selon les concepts utilisés par le psy ? Quel usage en est-il fait ? Etc.), mais également par des informations médicales ou encore juridiques. Dans l’absolu, le droit est loin d’être la solution, mais il offre parfois des possibilités que les patients ne connaissent pas toujours.

Nous organisons ce cycle de conférence dans le but de multiplier les perspectives depuis lesquelles nous pouvons analyser le pouvoir psychiatrique et y envisager des alternatives.